Mamadou lamine Diallo revient sur « le dilemme » de l’APR/BBY sur le prix à la pompe… ou l’augmentation du déficit

«Le retournement de conjoncture se précise au Sénégal : baisse drastique de la pluviométrie et hausse du prix du baril. Cette nouvelle donne met à nu la politique politicienne et irrationnelle de construction des infrastructures de Macky Sall, basée sur un endettement irréfléchi et une hausse du déficit budgétaire, bien au-delà de 5% du PIB. Se pose le problème suivant qui sera porté par le FMI : augmenter les prix à la pompe et les tarifs de l’électricité.
Le candidat Macky Sall, en perte de vitesse depuis son wax waxeet de 2016, va refuser et préférer le creusement du déficit. Pour financer le déficit, Macky Sall va chercher à utiliser les quelques 200 milliards bloqués par le FMI et bien entendu accumuler les arriérés intérieurs auprès des entreprises locales. Ce n’est pas faute d’avoir mis en garde le ministre des finances sur le retournement de conjoncture. La politique économique, ce n’est pas de l’improvisation.
L’exemple le plus édifiant est le building administratif Mamadou Dia. Sa rénovation va coûter plus de 40 milliards pour un marché initial de 17 milliards dixit Abdou Latif Coulibaly. Pendant ce temps, il fait construire une cité ministérielle à Diamnadio à 65 milliards. Soit 105 milliards au total pour abriter les bureaux des fonctionnaires. Quelle est la rentabilité pour l’Etat de cette affaire ? J’indique à Macky Sall qu’il lui faut en moyenne y faire travailler 1600 fonctionnaires pendant 50 ans pour rentabiliser cet investissement. Le ridicule ne tue pas l’Association des Prédateurs de la République. Quand Macky Sall sera face au mur, il aura derrière lui le verdict populaire de l’alternative patriotique. On ne lui laissera pas le choix, il devra partir».
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.